L‘ostéopathie et les douleurs à la hanche
À la fin de l’automne, une femme de 28 ans, trompettiste, se plaint de douleurs sacrées depuis environ 5 ans et de douleurs à la hanche gauche récentes.
Les douleurs sacrées sont intermittentes et surviennent après les concerts où la position debout est maintenue longtemps. Les douleurs à la hanche sont presque constantes depuis plus d’un mois.
Lors de notre questionnaire, nous avons appris ceci :
– Notre patiente a fait des cystites à répétition depuis plusieurs années;
– Aménorrhée depuis 2 ans, détectée lors d’une investigation endocrinologique;
– Son alimentation est impeccable, excellente hygiène de vie;
– Elle ressent des lourdeurs dans le membre inférieur gauche, douleurs parfois augmentées par la toux, si elles sont déjà présentes;
– Chute sur les fesses à la fin de l’adolescence, RX négatif;
– Quelques accidents de voiture (1985, 1987, 1993).
Lors de notre évaluation objective nous avons pris connaissance des problèmes suivants :
- Compression L5-S1
- Courbures vertébrales tassées, toute la colonne semble rigide
- Tension membrane obturatrice gauche
- Test flexion-abduction-rotation (Faber) normal
- Augmentation de douleur en rotation interne de la hanche gauche
- Diaphragme: coupoles plutôt basses
- Tendance à la ptose abdominale générale
- Foie en bascule antérieure
- Tension de la racine du mésentère
- Sigmoïde plaqué contre la fosse iliaque
- Reins: gauche en ptose de 3ième degré, droit en 1er degré
- Compression C0 sur C1
- Strain bas physiologique de la SSB, très peu d’amplitude générale crânienne
La première portion du traitement consiste à redonner de la vitalité au client, c’est-à-dire à relancer le système cranio-sacré qui est responsable de l’équilibre neuro-hormonal. Le premier principe ostéopathique implique que le corps à la capacité à l’auto-guérison et une des principales fonctions d’équilibre du milieu interne du corps avec l’extérieur sont les nerfs crâniens et les hormones. L’axe neuro-hormonal est assuré par le mouvement du sphénoïde et de l’occiput et via la dure mère, du sacrum. Le tout vise à stimuler l’hypophyse dans la selle turcique du sphénoïde afin de sécréter les hormones.
Du même coup, une décompression de L5-S1 soulagera la douleur sacrée de cette patiente améliorant la mobilité du sacrum et de la colonne lombaire. Cette douleur est aussi causée par la ptose de 3ième degré du rein gauche. Tout d’abord, nous devons traiter les piliers du diaphragme car ceux-ci sont en contact direct avec les reins et favorise une meilleur mobilité. Le test de FABER indique qu’il est peu probable qu’il y ait bursite, capsulite, ou arthrite. Finalement, nous avons complété le traitement avec une mobilisation de la membrane obturatrice gauche et de la vessie, ces deux structures sont reliées via le fascia pré-vésical.